Le jaune est la couleur de la joie, de l’amitié, de la fraternité. Le bleu, celle de l’apaisement, de la stabilité, de la sagesse. L’union du jaune et du bleu, c’est le drapeau de l’Ukraine qui flottait au vent d’une démocratie éclose appelée à bourgeonner sur le terreau de l’Europe. Aujourd’hui, le drapeau est en lambeaux mais il n’est pas en berne. Il résiste à l’haleine méphitique du totalitarisme. Il pavoise de courage et de quête de liberté. Les combats homériques contre les massacres nés du délire hégémonique d’un seul homme, il est vital de les partager pour mieux les dénoncer parce que, quelque part, ce sont aussi les nôtres. La vocation première de l’association Sguardi est d’abolir les distances, de rapprocher les cœurs et les esprits. Elle constitue ici une infanterie universelle qui traque les peurs et étire des sourires d’espoir sur des visages de larmes noires. Sguardi, pour qui la photographie est la patrie, a dépêché neuf ambassadeurs de l’image pour passer au révélateur de leur sensibilité la tragédie humaine de l’Ukraine. Antoine d’Agata, Maxim Dondiuck, Véronique de Viguerie Édouard Élias, Guillaume Herbaut, Éric Bouvet, Marc Pollini, Laurent Van der Stockt et Patrick Wack peuvent désormais investir L’Arsenal, la seule citadelle qui accepte de faire entrer la guerre en deçà de ses murs. Les expositions de Sguardi (Les Corses et l’Autre et Les îles du milieu, Mare furioso) regardent toujours de front en comble les dures vérités du monde. Cette année, elle crée l’évènement avec Ukraine, la mort dans l’âme. Pour armer les consciences plutôt que les bras.
Association Sguardi
